L'intérêt d'une œuvre d'art est d'être vu car seul le public peut la faire vivre.
Force est de constater que le public est nettement moins fainéant, débile ou imbécile que la rumeur tient parfois à la faire croire. Bien au contraire il est exigeant à condition de ne pas le prendre pour un fainéant, un débile ou un imbécile. C'est le constat que je tire de la projection du film “François Sylvand, portrait d'un artiste par son fils" du 17 novembre à Rumilly. 120 personnes ont fait le déplacement, parfois de loin pour voir ce film qui ne sera peut être pas présenté en salle de ci tôt (hélas). De tous horizons et tous intérêts et malgré tout, tous sont restés jusqu'au terme mais ont posé des questions très pertinentes qui éclairent le propos mais aussi la manière dont il est reçu. Et plus, ce public en redemande.
L'aspect parfois compliqué, alambiqué voire ésotérique du propos, déformation professionnelle, pouvait faire craindre un rejet ou une incompréhension, mais pas dû tout et bien au contraire même cela semble avoir donné de l'ardeur à chacun qui maintenant ose dire ce qu'il pense.
Ce type de film est singulier et sort des sentiers battus car les circuits traditionnels lui sont encore barrés, espérons pour peu encore, mais cela laisse l'espoir d'une place pour cette expression et la possibilité même d'un circuit de diffusion adapté.
Quoi qu'il en soit cet accueil est le meilleur et le plus beau que pouvait lui réserver le public et ce film, hier, en est véritablement devenu un à travers ses yeux.
Merci encore.
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