vendredi 12 mars 2010

Gestion des facteurs humains.

Je reçois ce matin, dans ma boite aux lettres, un courrier de la Maison des Examens m'expliquant qu'à cause de la lourdeurs des rapports entre les différentes administrations, les changements dans les modalités et les outils, la difficulté de bouclé les budgets et la crise, ils n'ont toujours pas versé les sommes qui me reviennent pour les surveillances de juin 2009, nous sommes en mars 2010, qu'ils s'en excuse et que si je désire quand même être rémunéré je dois remplir deux dossiers avec des pièces à fournir et espéré qu'il y a ait un peu de place dans les traitements des épreuves de 2010.

Inutile de spécifier que c'est le quatrième type de dossier de ce genre que je remplis pour cette prestation.

Il faut au moins reconnaître que s'ils ne payent pas, au moins reconnaissent-ils qu'il le devrait, contrairement à d'autres administration.

que dois-je penser de ce courrier et comment dois-je le prendre?

Certes la crise touche tout le monde, à commencer par moi, et que boucler un budget est difficile et que sacrifier deux trois salaires permettrait un petit bol d'air, mais que je sache c'est une administration publique, donc payée par mes impôts aussi, et donc l'argent qu'elle ne me donne pas est de l'argent que je lui ai donné. À ce compte là, pourquoi encore payer des impôts si ce n'est pas pour les redistribuer mais pour mes perdre en paperasse, en temps et en administratifs peut enclin à répondre dans les délais qu'ils nous imposent eux-mêmes?

Dans les manuels de management que j'ai pu lire, rien de très sensé sur la manière de traiter les Hommes. À croire qu'ils ne lisent que Machiavel. Les meilleurs livres de gestion des ressources humaines et des facteurs humains que j'ai pu lire sont ceux des expéditions en milieu extrême. La règle d'or est toujours la même: prenez soin de vos Hommes. Prendre soin ne signifie donc pas de les prendre pour des cons.

Un Homme qui se sent respecté et à sa place fera toujours des sacrifices plus grands qu'il ne le ferait dans aucun autre état d'esprit. Cela passe par un enthousiasme à la tâche, des heures supplémentaires qu'il n'aurait même pas l'idée de facturer, des prises d'initiative ou de risque, ou simplement dire bonjour et arriver avec le sourire.

Prenez-le pour un con il vous le rendra bien, avec le différence est qu'il aura toujours moins à perdre que vous et tombera toujours de moins haut. Craignez toujours vos subalternes si vous ne pouvez les aimer. Aimez-le, simplement en les respectants, et vous en ferez vos meilleurs alliés.
Ne faites que des promesses que vous pourrez tenir ou qui ne vous engagent pas au risque d'engendrer de la rancœur, de la désillusion et de la démotivation.

Si l'esclavage est tombé au État Unis c'est aussi parce qu'ils ne voulaient plus travailler. La résistance passive a fait plus de tord que les émeutes et les révoltes. Elle vous sape sur votre propre terrain: celui de l'avidité, de la cupidité, en somme de la spéculation et du vent.

Craignez ceux que vous méprisez, ils vous détestent encore plus que vous.

L'Homme, voilà le prochain défi.

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